735 résidents sont morts du Covid-19 dans les établissements accueillant 150 000 adultes handicapés. Soit un taux de mortalité de 0,49%. Il y serait de deux à deux fois et demie supérieur à celui de la population française âgée d’au moins 20 ans (autour de 0,2%).
Les résidents handicapés ont payé un lourd tribut au Covid-19. Depuis mars 2020, 735* des 100 000 victimes recensées en France vivaient dans un établissement médico-social, selon les données recueillies par Santé publique France.
Marginal ? Au contraire. Il suffit de rapporter ces chiffres à la population concernée pour voir qu’elle est davantage touchée.
Un taux de mortalité de 0,5 % dans les établissements
Quelque 150 000 adultes vivent dans ces établissements. Des enfants y résident aussi. Mais les décès de jeunes de moins de 20 ans provoqués par le Covid-19 sont exceptionnels.
Si 735 des 150 000 adultes handicapés vivant en établissement sont décédés à cause du virus, le taux de mortalité s’élève donc à 49 pour 10 000 (soit 0,49 %).
À comparer avec celui de la population française âgée d’au moins 20 ans, forte de 50,8 millions de personnes : cela s’élève à près de 20 pour 10 000 (soit 0,2 %).
Le taux de mortalité parmi les résidents serait donc deux fois et demie supérieur. Disons deux à deux fois et demie pour être prudent (voir encadré). C’est cohérent avec les résultats que nous avions publiés durant le premier confinement.
Clusters dans des établissements
Et cet écart n’a rien d’étonnant. Vivre en collectivité augmente le risque de contamination. Depuis le début de la pandémie, des clusters ont d’ailleurs éclos dans des établissements.
De plus, beaucoup de résidents présentent des facteurs de risques de développer une forme sévère du Covid-19. Pas tous certes, mais davantage que dans l’ensemble de la population.
POUR EN SAVOIR PLUS: Lire Faire Face, journal de APF france handicap