Un enfant pourra désormais se voir attribuer l’AEEH de base jusqu’à son 20e anniversaire. À condition que son taux d’incapacité soit au moins égal à 80 %, sans perspective d’amélioration. Mais la durée maximale pour un complément reste limitée à cinq années.
Après l’AAH à vie, voilà l’AEEH jusqu’à la fin de l’enfance. Un décret du 27 décembre vient d’allonger les durées d’attribution de l’allocation d’éducation de l’enfant handicapé. Jusqu’alors, la durée d’attribution de cette AEEH et de ses compléments fluctuait entre un et cinq ans selon les cas. Depuis le 1er janvier 2019, elle varie de deux à vingt ans, l’âge maximum y ouvrant droit. Cette mesure avait été annoncée lors du Comité interministériel du handicap, fin octobre.
Il faut distinguer trois cas de figure.
1 – Le taux d’incapacité est au moins égal à 80 % sans perspective d’amélioration
La Commission des droits et de l’autonomie des personnes handicapées (CDAPH) lui attribuera l’AEEH de base jusqu’à son 20e anniversaire.
Plus précisément, stipule le décret, l’AEEH de base est due :
– jusqu’à ce que son droit à l’allocation adulte handicapé (AAH) soit ouvert, s’il peut y prétendre. C’est-à-dire à 20 ans. Voire à 16 ans, s’il n’est plus considéré à la charge de ses parents pour le bénéfice des prestations familiales.
– ou jusqu’à ses 20 ans s’il ne remplit pas les conditions ouvrant droit à l’AAH.
L’éventuel complément d’AEEH sera, lui, attribué pour trois à cinq ans. C’est mieux qu’aujourd’hui (un à cinq ans). Mais cela va contraindre de nombreux parents d’enfants handicapés à replonger régulièrement dans la paperasse quand bien même leur enfant bénéficie de l’AEEH de base jusqu’à l’âge de 20 ans.
Dans son rapport pour simplifier la vie des personnes handicapées, le député Adrien Taquet proposait pourtant que les compléments puissent être attribués, eux aussi, jusqu’au 20e anniversaire.