L’épilepsie touche plus de 500 000 personnes en France et dans la moitié des cas, elle débute dès l’enfance. Le point sur les avancées de la recherche le Pr Rima Nabbout, neuropédiatre à l’hôpital Necker enfants-malades AP-HP, responsable du Centre de référence maladies rares Epilepsies rares et coordinatrice du projet de recherche autour de cette pathologie à l’Institut Imagine.
Connue de longue date, l’épilepsie touche plus de 500 000 personnes en France et dans la moitié des cas, elle débute dès l’enfance. Pour le public non initié, cette pathologie se caractérise par ses crises épisodiques. « Ce n’est toutefois que la partie visible de l’iceberg, précise le Pr Rima Nabbout. Les épilepsies rares de l’enfant sont souvent accompagnées de troubles comportementaux, de pathologies psychiatriques et de troubles cognitifs et sociaux. » Il n’existe pas de traitement curatif à ce jour. La prise en charge consiste principalement à contrôler les crises et les troubles associés, mais le groupe des épilepsies rares présente des taux élevés de résistance à tout type de traitement. Lorsque la zone cérébrale impliquée est suffisamment localisée, une chirurgie de l’épilepsie peut alors être pratiquée.
En réalité, l’épilepsie recouvre une variété de pathologies différentes. « Chez un tiers des patients, la crise touche rapidement tout le cerveau ; on parle alors d’épilepsie généralisée. Pour les autres, la crise se localise dans une région du cerveau. Il s’agit alors d’épilepsie focale, précise le Pr Rima Nabbout. Les épilepsies sont classées selon le type de crise, le type du syndrome épileptique et en parallèle, selon leur étiologie. Les avancées de l’imagerie cérébrale et des connaissances génétiques ont beaucoup apporté dans ce domaine. »