Editions Drees, Collection Méthodes, 2023, 34p.
Agir pour limiter le renoncement aux soins de la population est primordial pour assurer une bonne prise en charge des besoins en santé ; dès lors que le renoncement aux soins est lié aux caractéristiques sociodémographiques des personnes, notamment leur niveau de vie, c’est aussi un levier important pour réduire les inégalités de santé. Le déploiement de politiques publiques qui ont cet objectif doit être accompagné d’indicateurs de suivi pour évaluer l’efficacité et l’efficience des mesures introduites. En 2020, d’après l’enquête Statistiques sur les Ressources et Conditions de Vie (SRCV) de l’Insee, 4,4 % de la population déclare avoir renoncé à un examen ou à un traitement médical dont 2,0 % pour raison financière. Ce taux est plus de deux fois plus élevé qu’en 2019, mais n’est cepen-dant pas comparable du fait d’un changement de formulation de la question dans l’enquête. Le taux de renoncement aux soins d’une population est en effet un indicateur construit à partir des réponses d’enquêtés à des questions subjectives, qui reposent non seulement sur des interprétations individuelles du vocabulaire retenu tels que « be-soin », « soin » ou encore « renoncement », mais également sur des tournures de questions différentes entre les enquêtes qui donnent lieu à des interprétations qui ne sont pas toujours équivalentes. La mesure du renoncement est particulièrement sensible à la formulation de la question. –