Basée sur un an de recherche, cette étude a pour problématique les évolutions du numérique dans l’emploi et la formation pour les personnes aveugles et malvoyantes en Europe.
Sujet absolument actuel, l’émergence de nouvelles technologies comme l’intelligence artificielle, la blockchain et le big data, pourrait transformer le monde du travail. Mais où est la place des personnes déficientes visuelles dans cette effusion numérique ? Trop souvent oubliée lors de la phase de développement, l’accessibilité numérique reste une exception en France. Les outils comme les plages braille et les synthèses vocales existent pourtant depuis des années, et permettent techniquement aux personnes déficientes visuelles de faire les mêmes choses qu’une personne voyante dans un environnement numérique ; c’est la compatibilité entre ces outils et les interfaces numériques qui n’est pas pensée par les développeurs informatiques, produisant une inaccessibilité technique. Les formations aux métiers du digital sont également inadaptées, sauf celles proposées en milieu spécialisé – au nombre de 4 et ne dépassant pas le niveau BAC+2. Le secteur le plus innovant et le plus porteur d’emplois stables en France semble inaccessible aux personnes déficientes visuelles…
Ailleurs en Europe, les situations sont bien différentes, démontrant la possibilité de faire autrement. A titre d’exemple, en Allemagne il est obligatoire lors de toute commande publique d’ajouter un critère « sans barrières » au cahier des charges.
Au Royaume-Uni, on transforme les processus internes aux entreprises pour que l’accessibilité numérique soit automatiquement intégrée à tous les projets… Le principe de conception universelle est le fil d’Ariane pour créer une inclusion réelle des personnes aveugles et malvoyantes dans le secteur du numérique : le handicap, c’est avant tout des barrières d’accès.
A travers une comparaison de la situation en Allemagne, au Royaume-Uni et en Espagne, l’étude cherche à mettre en évidence des alternatives au modèle français…
Association Paul Guinot, 2021, 200p.
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