Pirus Claudine
Editions DREES, Collection Études et résultats, n° 1263, 2023, 8p.
En 2021, selon le Baromètre d’opinion de la DREES, près des trois quarts des personnes résidant en France métropolitaine considèrent que le non-recours aux aides sociales est élevé. Cette opinion est moins partagée par les plus diplômés et les plus aisés financièrement, ainsi que par ceux qui s’estiment moins attachés à l’intervention publique. Près de quatre personnes enquêtées sur dix considèrent que le manque d’information sur les aides est la cause principale du non-recours ; la seconde raison la plus avancée, par près d’une personne sur quatre, est la complexité des démarches. Concernant les raisons qui expliqueraient le non-recours, le Baromètre d’opinion interroge également les Français sur leur connaissance des principales prestations sociales. Les résultats de l’enquête révèlent que plus une prestation est connue, plus elle est connue assez précisément. En outre, le degré de connaissance précise d’une prestation est – sans surprise – plus marqué parmi ses bénéficiaires et plus généralement parmi les populations cibles des aides sociales (familles monoparentales, 20 % les plus modestes, locataires du parc social). Il l’est aussi parmi les femmes et les personnes vivant dans des zones urbaines de taille intermédiaire. Les jeunes ont systématiquement une moins bonne connaissance des prestations que les personnes plus âgées, notamment que les 35-49 ans. Enfin, toutes choses égales par ailleurs, la connaissance précise des dispositifs du RSA, de la prime d’activité, de l’AAH, de l’APA et du minimum vieillesse (Aspa) est bien moins fréquente parmi les immigrés que parmi les personnes nées en France. –